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Ici, ailleurs et un peu plus loin

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30 octobre 2012

Un rêve éveillé

Une année à rêver, les pieds sur terre

Je vous écris ce dernier message avant mon retour, de mon auberge à San Francisco. Ces dernières semaines, j’ai essayé de faire le point sur cette magnifique aventure. Je vous passe tous les détails, mais je trouvais quand même intéressant de vous en donner des bribes, c’est une étape importante du voyage.

Cette année fut certainement l’une des plus belles de ma vie. L’une des plus difficiles également.

J’y ai tout d’abord réalisé deux rêves : vivre de l’écriture (disons, gagner suffisamment pour vivre au quotidien, par la plume) et voyager pendant un an (un rêve de petite fille). Jamais je n’avais osé rêver pouvoir faire les deux à la fois. Je suis comblée J

J’ai appris à mieux écrire, à parler l’espagnol, pris des milliers de photos, commencé à dessiner et à peindre. J’ai vécu au jour le jour, avec le minimum nécessaire. J’aime profondément ce mode vie simple et dénudé de superflu… j’espère que c’est un mode de vie qui restera ancré le plus longtemps possible en moi. Quand il s’atténuera (s’il s’atténue), j’espère avoir la chance de pouvoir revivre une telle expérience. Peut-être sous une autre forme, je n’en ai pas la moindre idée, mais j’espère rester toute ma vie le plus proche possible de l’essentiel, c’est-à-dire… Le cœur ouvert à l’aventure, à la nouveauté, aux différentes langues et cultures. Penser à vivre aujourd’hui et maintenant, le plus simplement possible. Je sais que nous ne sommes pas dans une culture qui le met en avant, mais Madagascar m’a laissé des traces indélébiles et j’ai confiance sur l’impact de ce voyage.

J’ai découvert deux régions du monde que j’avais envie de connaître à tout prix : l’Inde et l’Amérique Latine. J’ai fait une sorte de pèlerinage dans le pays qui avait tant marqué un de mes auteurs favoris (je n’ai plus besoin de le citer, à ce stade de mon blog ;) ). Et finalement, j’ai vécu quelques semaines dans les deux villes anglo-saxonnes qui m’intriguaient le plus : Melbourne et San Francisco.

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Sous le choc

Je peux dire que mes deux plus grands chocs culturels furent Suisse-Inde et Pérou-Etats-Unis. La première et la dernière escale… est-ce un hasard ? Avec du recul, j’apprends sur moi… Je crois que je dois me rendre à l’évidence : quand 1 milliard de personnes partagent la même « folie » (autant en Inde pour sa spiritualité qu’aux Etats-Unis pour son matérialisme et individualisme)… C’est la définition de la folie qui pose problème… et donc, mon propre regard. Mes nombreuses critiquent furent le reflet de mes difficultés à m’adapter / accepter / vivre dans des valeurs et conditions si différentes de mes propres idéaux. N’empêche que je suis contente d’avoir un sens critique plutôt affirmé et de vous en avoir fait part.

Je tiens à préciser que tout le contenu de ce blog, et tous les récits, discussions que je pourrais avoir avec vous… sont complètement subjectifs. Il s’agit de mon regard, sur le monde actuel, en 2012. Certains d’entre vous aimeraient surement des régions que je n’ai pas aimées, et vice-versa. Je crois que l’état d’esprit dans lequel on rencontre une culture influence beaucoup (je pense par exemple que j’ai beaucoup aimé l’Australie car j’avais besoin de confort après l’Inde, et que j’ai eu du mal à San Francisco car j’ai tellement aimé l’Amérique Latine). Petit conseil pour les voyageurs : prévoyez le minimum possible, le voyage est fait de surprises, de rencontres inattendues, de détours et de raccourcis, s’y fermer en prévoyant les dates de vos vols serait une grande perte. D’ailleurs, prévoyez plutôt de voyager par la terre, c’est tellement plus authentique (et flexible !).

Apprendre par le voyage

Durant ce voyage, je crois que ce que j’ai le plus appris à faire est… m’adapter. Chaque pays est différent (quand on change de continent c’est carrément une abîme !). J’ai dû m’adapter à chacun d’eux…. Il s’agit entre autres de la langue, mais surtout de la culture, des croyances, des quotidiens (les horaires, la nourriture, les gestes sous-entendus,…), la manière de penser, de s’exprimer, d’être les uns avec les autres.

J’ai également (ré)appris à faire confiance et à partager. Même si je l’avoue, grandir dans une famille de 4 enfants m’y a bien préparée ;)

IMG_4421Une année à voyager seule m’a énormément appris sur moi-même. C’est un peu comme une thérapie in vivo. Je me suis vue réagir à toutes sortes de choses, dans des conditions qui n’étaient pas habituelles. Je retrouve des traits de personnalité dans chaque endroit où je suis allée… mais certains traits se révèlent en confrontation avec un autre milieu. Comme exemple, je peux vous citer l’esprit critique en Inde, la réserve en Argentine et le partage aux Etats-Unis… J’en déduis donc que chacun de ces contextes ont révélé l’exact opposé en moi. Actuellement, je ne me sens pas différente de celle que j’étais en janvier, je me sens juste remplie de magnifiques expériences, d’énergie et d’espoir pour le futur. Un voyageur m’a dit un jour que la moitié du voyage est… le retour chez soi. Je suis donc prête aux surprises… !

L’Argentine en particulier fut une thérapie d’affirmation de soi. Chez nous, on a du mal à dire si on aime ou pas quelque chose… Si on aime, il faut faire attention de ne pas être trop expansif, si on n’aime pas, trouver un moyen de dire qu’on aime un peu quand même. En Argentine, c’est noir et blanc. Et ensuite, viennent les heures d’explications et de débats. Chacun peut dire qu’il n’aime pas, c’est même bien plus intéressant.

 

Planifie-t-on trop ?

Je crois que dans notre culture, on planifie beaucoup trop… Et quand quelque chose ne se passe pas comme on l’avait prévu, on panique, on fait tout pour tout contrôler à nouveau. Mais finalement, la vie ne se planifie pas, elle se vit, et de préférence au jour le jour. L’Inde m’a sans doute appris beaucoup, à sa manière. Peut-être que son fatalisme laisse de la place aux évènements inattendus… mais je préfère la version latina, qui ne planifie pas et s’adapte facilement aux changements imprévus. Quoiqu’il en soit, je suis radicalement contre le fait d’attendre passivement sa prochaine vie… Dans le doute concernant la réincarnation, je préfère continuer à croire qu’on a qu’une seule vie, et qu’il faut la vivre, la savourer, la laisser guider le pas. Finalement, on ne sait jamais de quoi est fait l’avenir, alors autant le laisser venir et s’adapter en conséquence.

IMG_4485Retour aux sources :)

J’ai appris que mon petit monde me manquerait trop si je partais en mission tous les 6 mois… Que j’ai trop de passions à côté de la médecine pour consacrer toutes mes heures à l’hôpital… Que ce que j’aime le plus au monde, c’est le contact avec les gens, la nouveauté, les différences, analyser et créer… Que j’aime écrire plus que beaucoup d’autres choses… Je reprends le stéthoscope comme prévu, pour une année ou deux, mais ensuite, c’est sûre, je serai psy. Ou journaliste. Idéalement, les deux. L’avenir me le dira. Peut-être même quelque chose que j’ignore encore.

Finalement, j’ai appris que j’aime trop les personnes que j’aime pour négliger mes relations et vivre si loin d’elles. Je reviens donc toutes heureuse dans la cité de Calvin. J’ai hâte de ce 3e hiver annuel, mais j’espère avec de la neige cette fois-ci !

Merci aux compagnons de ma route

Je tenais à vous remercier tous chaleureusement de m’avoir accompagnée durant cette belle aventure. Ceux qui sont apparus sur le blog, ceux qui m’ont rejoins sur la route, mais surtout ceux qui m’ont lue au fil des pages et ceux qui ont maintenu contact. La route n’aurais pas été la même sans vous tous. Merci.

La suite

Je ne sais pas trop ce que l’avenir me réserve. Tout ce que je sais c’est que vous êtes invités ce samedi à la maison (pour ceux qui n’ont pas reçu les détails, faites-moi signe !). Je compte continuer à écrire mon blog. Sur les escapades durant l’année, mais aussi et surtout sur la Suisse, Genève, Sion, les activités qui se révèlent intéressantes (festivals, films, livres, évènements,…). Ça me ferait plaisir qu’il devienne un espace de partage, donc n’hésitez pas à laisser vos commentaires. Si vous avez des choses intéressantes à faire passer, écrivez-moi et je peux les publier. Surtout, continuez d’y faire un tour de temps à autre !

Au fait, si vous voyez des concours de photos, dites-moi, ça m’intéresse.

Dès décembre, je serai à Sion pour un an, la porte ouverte aux voyageurs du monde entier, y compris ceux de Genève ;)

 

PS: j'ai aussi appris a marcher sur un fil, mais bon, je sais pas si ca compte! C'etait dans un parc a San Francisco, avec un groupe de bresiliens heureux :)

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30 octobre 2012

San Francisco, pour finir...

Soirée Halloween dans un bar gay après une victoire des Giants

Je pense que c’est la soirée la plus typique et authentique de mon voyage. Ce fut incroyable, inimaginable. Des hommes en femmes partout, des grandes folles, des policiers sexy (enfin bof !), des monstres, des sorcières,… Excentrique à souhait, unique.

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Alcatraz

Aujourd’hui, j’ai visité la prison d’Alcatraz. Ça me fout des frissons rien que d’y penser. Plutôt glauque, en fait. Voici quelques photos…

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Vote

Les élections américaines auront lieu sous peu… Je dois dire que je m’attendais à beaucoup plus de bruits dans les rues à ce sujet. J’ai surtout vu des revendications gay et des victoires des Giants. Ces vitrines sont tout de même intéressantes… A gauche dans le quartier chic, à droite dans le quartier gay :)

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Je ne m’attarde pas sur le sujet, je pense que vous savez tous pour quel candidat je voterais. Mon manque de précision quand à la politique américaine ne me permets pas de vous en parler d’avantage. Et d’ailleurs, je n’ai pas envie de passer ma dernière journée à penser à ça.

Dernier jour

Pour mon dernier jour, je refais un tour sur le Golden Gate Bridge, plutôt fascinant, c'est la 5-6e fois que j'y vais. J'aime marcher et le traverser :) Penser, rêver,... Puis je termine par un bon repas mexicain, quelques mots en espagnol, et mes dernières pages sur le blog...

30 octobre 2012

Discovering the city…

(En découvrant la ville…)

On s’y fait…

Je ne peux pas dire que San Francisco soit un grand coup de cœur. Je l’aurais sans doute d’avantage aimée dans un autre contexte. Le voyage touche à sa fin, j’ai l’impression d’avoir vécu ce que j’avais à vivre, appris ce que j’avais à apprendre. Je n’ai plus la curiosité du début, ni celles des courtes vacances (1-2 semaines) où on visite tout de fond en comble. En fait, je crois que je suis prête à rentrer, et que j’attends mon vol retour depuis un bon moment déjà. Je n’ai pas envie de trop m’imprégner de cette culture… J’ai fait un peu de shopping, mais ne suis pas du tout dans cet état d’esprit (il n’empêche que mes habits étaient troués, donc ça a fait du bien à ma « garde-robe », si je peux l’appeler ainsi !).

J’arrive à trouver des légumes, mais commence vraiment à en avoir marre de devoir chercher dans tous les recoins de la ville. Et de tomber seulement sur carottes, tomates et salade quand j’en trouve (c’est-à-dire dans 10% des cas). Les fruits sont brillants, luisants, ils font 2x la taille normale (je n’arrive pas à terminer une pomme !) et n’ont aucun goût.

La folie plein les rues

Les gens sont plutôt sympathiques, à leur manière ;) J’ai changé d’auberge, je suis maintenant de le quartier de Chinatown (apparemment le plus grand du monde). J’ai appris que le quartier où j’étais avant est celui où il y a des crimes (jour et nuit). Sympa. J’ai aussi appris qu’il y a tant de « fous » dans les rues car… C’est une des seules villes des Etats-Unis qui a des services socio médicaux pour les personnes souffrant de maladies mentales. Les gens dans les rues sont véritablement un peu fous. Beaucoup d’entre eux sont des vétérans du Vietnam avec de gros syndromes de stress post-traumatiques. Il semblerait que les autres états du pays paient des billets à leur fous : « Etes-vous déjà allé en Californie ? Vous verrez, San Francisco est une très belle ville ». Pour ne pas gérer le problème, ils les envoient donc ici. Je trouve ça terrible.

Des rues vraiment gaies

Je ne me rappelais plus bien des raisons qui m’avaient poussée à faire escale ici… Et puis, au fil des rues, je m’en suis souvenue. Capitale des mouvements hippies et gay, elle défend sa réputation ! J’ai donc délaissé les clochards et fous de Market street et m’en suis allée du côté plus gai. Castro est le quartier gay, Haight street la rue hippie. J’ai ai croisé des milliers de drapeaux aux couleurs de la paix. Le parc Dolores est magnifique (j’y suis allée sur conseil de Marion, un Hot cookie à la main ;) ), les gens y vont se relaxer, jouer au cerf-volant, promener leur chien… La vue sur la ville est imprenable.

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Quelques mots sur le mouvement hippie : il début aux Etats-Unis dans les années soixante, en réaction au conformisme, au matérialisme et aux autorités (gouvernementales, religieuses et des anciennes générations. Les valeurs sont principalement celle de l’amour et de la paix, d’où le fameux slogan « faites l’amour, pas la guerre ». Ils défendent également la liberté et l’expérimentation sexuelles (notamment homosexuelle). Je me permets de vous faire écouter cette musique : « San Francisco », by Scott McKenzie : «If you’re going to San Francisco, be sure to wear some flowers in your hair… » (Si tu vas à San Francisco, sois sûre de porter quelques fleurs dans les cheveux).

http://www.youtube.com/watch?v=bch1_Ep5M1s

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Je pense que s’il y avait un moment de l’Histoire que j’aimerais pouvoir vivre, ça serait l’année 1969, à San Francisco ou New York. Je ne suis pas sûre d’adhérer à toutes les idées… mais je me verrais bien au festival de Woodstock. La folie aussi, mais dans un autre sens :)

De cette époque, il reste (m’a-t-on dit), des semblants de faux hippies, sur Haight street, des vrais hippies tenant les boutiques du quartier. Boutiques indiennes, déguisements, sex shops,… tout est excentrique par ici. J’avoue qu’il me manque une bonne acolyte de soirée (dont je ne citerai pas le nom !) pour les aventures nocturnes.

 

 

IMG_4806Halloween time

Les magasins commencent à vendre les décorations de Noël… mais plus que tout, c’est d’Halloween dont il est question en ce moment. Citrouilles, squelettes et sorcières déambulent dans les rues, c’est plutôt dépaysant :) Avec une amie de l’auberge, on a testé quelques déguisements pour vous ;)

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Les incontournables...

Parmi les incontournables de la ville, j’ai adoré le Golden Gate Bridge, j’y suis retournée plusieurs fois, de jour, de nuit, par beau temps, par grisaille,… J’avoue que le brouillard et le manteau nocturne lui va comme un gant. Mon petit coup de cœur.

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Les trams font la réputation de la ville…

Le Golden Gate Park est magnifique aussi (et tellement grand !). Avec Daniela et Joana (une autre amie de l’auberge), on l’a fait en long (7 km) et en large (1km), aller-retour. C’était long, mais beau. Au bout du parc, on arrive sur la côte pacifique (elle m’avait manqué, tiens ;) )

La démesure

Deux petits exemples de la démesure à San Francisco : un pain crocodile de 1 mètre de long et des sous-vêtements en bonbons.

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17 octobre 2012

San Francisco : Shopping, mal bouffe, paillettes et bling-bling

Arrivée en fanfare

Je ne sais pas comment vous convaincre de ce qui suit, mais j’essaie… Je suis partie de Lima certes un peu triste de quitter l’espagnol et de tourner cette magnifique page de mon voyage, je dirais même de ma vie. Mais après mon séjour à Lima, je me sentais prête à retourner dans un pays plus moderne, avec ma curiosité de voyageuse et surtout motivée à retrouver un niveau correct d’anglais. J’appréhendais, oui, mais j’avais aussi très envie de faire cette dernière escale à San Francisco.

J’ai fait une escale d’une nuit à San Jose (au Costa Rica), où tout le monde parlait déjà anglais. Quelle ne fut pas ma déception ! Les gens de l’auberge se parlaient directement en anglais, sans se préoccuper de savoir si son interlocuteur parlait ou non espagnol… Malgré la pluie (qui ne jouait pas le beau rôle sur mon moral…), j’ai passé de bons moments avec une allemande et un américain, qui parlaient espagnol et étaient tous contents de le pratiquer (eux aussi étaient là pour apprendre !).

Dans l’avion entre San Jose et San Francisco, j’ai fait la connaissance d’un Indien vraiment très sympathique, qui avait vécu 20 ans en Espagne, puis 20 ans en Alaska (il était parti d’Inde à 17 ans). Divorcé et ayant rencontré une costaricaine, il pense à s’installer à San Jose prochainement. Nous parlons en espagnol (je prends chaque bribe possible !), on se raconte nos vies, sans retenue, c’est ce que j’aime dans les avions : des vies qui se croisent et qui n’ont rien à voir les unes avec les autres. Nous passons des heures à discuter, passons la douane ensemble (ce fut bien plus facile pour lui que pour moi…).

Une douane que j’ai sentie passer

A la douane, ils m’ont retenue une dizaine de minutes, à me poser toutes les questions qu’ils arrivaient à inventer, de mes études à mon travail, en passant par le financement de mon voyage, les pays visités durant l’année, le budget mensuel de mon voyage, pourquoi j’allais à San Francisco si longtemps si je n’y ai pas d’amis (c’est bon, j’ai remarqué que je laisse tout derrière, pas besoin d’enfoncer le clou). J’ai eu du mal à passer car je n’avais pas d’autorisation de l’école (alors que cela n’est pas nécessaire pour une durée de 2 semaines). J’avais envie de lui raconter ma vie et de partir en discussion philosophique sur le pourquoi de mon année super-sympathique (et non sabbatique !), mais il n’était pas trop d’humeur… pour ainsi dire ! Quand j’ai osé lui demander pourquoi j’avais besoin d’une autorisation de l’école, il s’est énervé, m’a dit « vous voulez entrez dans le pays, on doit être certains que vous n’allez pas y vivre » (sur un ton de plus en plus agressif, j’avais l’impression d’être dans un film hollywoodien). J’ai gardé mon calme… même si ma seule envie était de lui crier que NON JE NE VAIS PAS RESTER DANS TON PAYS INDIVIUALISTE ET PLEIN DE REGLES POUR TOUT ET N’IMPORTE QUOI !!! Mon billet d’avion retour, le fait que j’ai un diplôme suisse de médecin, un contrat pour décembre et surtout tous mes proches dans mon pays (beaucoup plus accueillant que les USA !), n’avaient apparemment aucune valeur à ses yeux. Je précise que j’étais tout-à-fait dans mes droits, avec mon passeport biométrique, mon autorisation de séjour pour 3 mois et mon billet de retour en plus. Je me suis pliée à ses sautes d’humeur (avait-il ses règles ?) et son manque d’humanité, ai baissé les yeux, répondu à ses questions comme un petit caniche bien élevé. Mais surtout, je me suis dit que j’avais de la chance d’être blanche, d’avoir un passeport suisse, un diplôme, de parler anglais et d’avoir des cours prévus… J’ai failli pleurer en imaginant la situation de beaucoup d’autres. Que le monde est triste. Après ça, j’ai eu droit à des empreintes de tous mes doigts, une photo numérique, une fouille complète et à un passage aux rayons X (du corps entier, mains derrière la tête, j’avais vraiment l’impression d’arriver en prison !).

L’entrée dans le pays fut donc bien éprouvant. Les jours suivants encore plus.

People are crazy

Tout me paraissait complètement fou, loco, crazy. Tout m’indignait, tout me révoltait.

IMG_3949cadr_eTout d’abord, j’ai trouvé les gens tellement froids… Je disais bonjour, personne ne me répondait. J’entamais des conversations et tout le monde esquivait. Quand je me retrouvais nez à nez avec quelqu’un (par exemple dans les escaliers), ma réaction était de saluer en souriant (sincèrement contente d’avoir affaire à un contact humain !) et la personne en face s’excusait en faisant 2 pas en arrière. Chacun reste des heures devant son ordi (ou son iphone, ou son ipad, puisqu’ils ont tous les 3), chacun mange dans son coin. Je passais de la grande table du déjeuner de Lima ou je rencontrais tous les jours de nouvelles personnes à une cafétéria ou personne ne se parle ni ne se regarde et surtout où tout le monde s’ignore.

Je marchais beaucoup dans les rues, mais tout me paraissait démesuré : les immeubles mais aussi les rues, les voitures, le bruit, les lumières partout, tout ce faux, toutes ces paillettes… La cuisine se limite aux fast food, tout est gras, sucré et trop salé, ma peau devenait dégueu, mes cheveux aussi. Je n’arrivais pas à rentrer dans les magasins (et je ne parle même pas d’acheter !), les bimbos avec leur 3000 sacs me donnaient la nausée… Dans ma chambre (on est 4 filles), c’est le défilé des phénomènes : elles passent une heure tous les matins à se maquiller (d’ailleurs toutes les femmes sont maquillées dans la rue). J’ai découvert toutes sortes de gadgets dont j’ignorais l’existence (ou l’utilité, d’ailleurs je n’ai toujours pas trouvé) : des milliers de produits de douche qui poussent sur le lavabo, des mèches à rajouter (comme des barrettes), des bigoudis, et j’en passe. Moi je suis avec ma mochila (sac à dos), avec le minimum. J’aime cette manière de vivre avec juste le nécessaire… Je sais que je me referai à mon mode de vie habituel, mais j’aime vraiment me demander si ce que j’ai est nécessaire ou non, la vie me paraît différente. Chaque chose a sa propre valeur (émotionnelle avant tout). Si je perds quelque chose, je m’en fous un peu. Je ne me sens plus attachée à aucune « chose »… me sens remplie d’expériences, de rencontres, j’ai appris énormément de « choses » en un an et tout le matériel me parait superflu. C’est donc pour moi un immense choc de débarquer aux Etats-Unis.

IMG_3988Pour ne pas payer mon auberge trop cher, je suis tombée dans le mauvais quartier… Les sans-abris courent les rues, de jour comme de nuit (c’est horrible à dire, mais leur odeur aussi L ), il y a énormément de drogués, des fous (vraiment, des gens qui crient dans la rue, qui se promènent avec un baton en donnant des coups sur le sols, etc). Je ne sors évidemment pas le soir… ! (mais je m’y suis faite !).

Je n’avais qu’une seule envie : reprendre un avion. Pour le Sud ou pour la maison.

Ultime test d’adaptation

Et puis un jour, j’en ai eu marre de voir tout en négatif… alors j’ai décidé de voir le positif de cette situation étrange. Je suis ici pour pratiquer l’anglais, chose que je vais faire. Si je me sens si mal, c’est que mon regard a changé… et je considère ce changement comme une grande chance. Je vais donc m’adapter à cette culture (mon ultime test d’adaptation… avant mon retour en Suisse… !), du mieux possible. Pas pour devenir comme eux, pas pour dévaliser les magasins (mes habits sont troués pourtant je n’arrive pas à les remplacer), pas pour manger mal… Mais pour pouvoir vivre en harmonie dans ce milieu. Qui je sais, fais aussi partie de la culture suisse (genevoise ?).

Pleine d’entrain (malgré tout !) et de bonnes résolutions, j’ai décidé de garder mon sourire et de vivre ce chapitre du mieux possible. J’ai donc trouvé un magasin organique (pour acheter des fruits et légumes, et plus simplement… des ingrédients pour cuisiner), j’ai loué un vélo et ai traversé le Golden Gate Bridge (bien triste de le faire seule), j’ai visité les différents quartiers… mangé un burger, des sushis, un plat chinois et un mexicain. Je continue à parler aux gens comme j’en ai envie. Dans 10% des cas ça donne quelque chose… c’est déjà ça ! J’ai rencontré pas mal de personnes au bout d’une semaine, je fais mon bout de chemin, tout va mieux… mais je n’aime vraiment pas cette ville, ni cette culture.

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(à droite deux symboles de liberté, oiseau et bateau, devant la prison d'Alcatraz... que je vous conterai une autre fois ;) )

Et bientôt… home sweet home

J’ai rencontré aussi une amie de Lorraine, ça fait du bien de retrouver un peu de mon pays… ! L’aspect le plus positif, c’est que….. je meurs d’envie de rentrer, et le dis tous les jours ! (à tous ceux qui veulent bien l’entendre, même s’ils ne sont pas nombreux !)

Ah oui, j’ai oublié de vous parler du Superman que j’ai rencontré dans les rues et du pain géant en forme de crocodile qui mesurait 1m de long… les gens sont fous, je vous le dis ! La gente es LOCA, loquisima ! People are so crazy here !

Au fait, c’est bizarre de savoir que la seule langue que je maîtrise parfaitement est le français… parce que je pense en espagnol et dois parler anglais. Bon exercice cérébral…

17 octobre 2012

Sadhu

sadhu_763b2523dba54f831e522106c3c3e8b1Je ne sais pas si vous vous souvenez de mon message sur les sadhus, lorsque j’étais en Inde… ? Ils sont des gens que vraiment j’ai eu du mal à comprendre… Je me suis promis de chercher plus loin… et là, sort le dernier film de Gael Métroz (celui dont je vous avais aussi parlé, qui a fait un film inspiré par Nicolas Bouvier). J’ai HATE de voir ce film, allez-vous pour moi s’il-vous-plait !

Je me permets de vous citer le site : http://www.sadhu-lefilm.com/le-film/

Apparemment, Gael a suivi beaucoup de pèlerinages de sadhus en Inde jusqu’à rencontrer son personnage. Le film a l’air très authentique, vraiment, allez le voir ! Le site explique beaucoup de choses sur les sadhus, les fêtes indiennes, il est très bien fait et vous le recommande.

Pour voir l’extrait : http://www.youtube.com/watch?v=5y4wDjTCCvI

Et je termine sur une phrase qui m’a plu : « What’s the essence of life ? To be a holy man o simply a good guy » (Qu’est-ce que l’essence de la vie? Etre un homme saint ou simplement un bon gars?).

La musique a été écrite et composée par Gael, un musicien de Calcutta et deux de ses amis valaisans, en Valais (et oui, le centre du monde, j’vous dis ;) )

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17 octobre 2012

Peuples indigènes

(Pueblos indigenos)

Moi qui n’ai JAMAIS été intéressée par les cours d’histoire (ni par l’encyclopédie du dimanche soir^^), ce voyage est ma plus belle leçon.

Entre l’impact des Anglais en Inde, au Sri Lanka et en Australie (tous d’une manière différente) et celui des Espagnols en Amérique du Sud… J’ai VU qu’ils fut un temps où… les Européens (c’est-à-dire nous !!) envahirent le monde entier.

Quand je parle avec les gens ici, l’histoire semble commencer avec l’arrivée des Espagnols… Et les touristes ne se préoccupent que des Incas. Pourtant, il y a tout un monde avant (à mon avis bien plus intéressant). J’ai essayé au fil des pages de vous parler de ces peuples : les Chachapoyas (et leur cité Kuélap), les Moches, les Chimus,… mais ils y en a plein d’autres. J’ai trouvé ces ruines vraiment magnifiques. Très souvent imposantes, et systématiquement laissées pour compte par les touristes (pour mon plus grand bonheur !).

Les peuples sont le reflet de l’histoire. Après ces quelques mois, j’ai pour la première fois envie d’ouvrir un livre d’histoire (pas de contes !!) et comprendre ce qui s’est vraiment passé sur ces terres. Pourquoi les indigènes représentent 65% de la population bolivienne et seulement 5% en Argentine ? Qu’a-t-il été déterminant dans les luttes entre peuples ? Cela dépend-il du peuple indigène (plus docile en Bolivie par exemple ?) ? Du peuple envahisseur (plus violent en Argentine ?) ? Des types de terre (la possibilité de culture par exemple) ?

incasCarteEn prenant du recul, je me rends compte que j’ai voyagé sur tout le territoire inca, comme le montre cette carte (en orange foncé) : De Santiago à Quito. J’aimerais énormément revenir en Equateur, et remonter la Colombie et le Vénézuela… Traverser l’Amérique centrale par le Costa Rica et le Nicaragua, pour finalement arriver au Mexique, où je me pencherai sur les peuples Mayas et Aztèques… ainsi que sur tous les autres, dont on ne parle presque pas.

En Amérique du Sud, il me semble qu’un fort mouvement humaniste voit le jour, allant à la rencontre avec les peuples indigènes. Dans ce que disent les gens, dans les films… On voit que c’est un sujet enseveli qui réapparaît au grand jour.

Au passage, j’envoie des pensées à Gaëlle et Sonia qui s’intéressent particulièrement à l’histoire des peuples indigènes. Me réjouis de vous voir les filles !

9 octobre 2012

Les colons débarquent !

Je suis obligée de vous parler d’un phénomène que je trouve impressionnant dans tous les pays d’Amérique Latine que j’ai visités, à savoir : l’Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et l’Equateur. Du nord au sud, d’est en ouest, du petit village de montagne à la grande capitale… TOUTES les villes ont été construites sur le même schéma. Je ne peux que imaginer les Espagnols débarquer et faire les plans de la ville : une place des Armes (plaza de armas), on quadrille à la règle tout autour et on plante une église en plein milieu (la plus grande possible).

Je vous mets ici les plans de plusieurs villes, avec la légende.

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LIMA, la capitale (8 mio d’habitants, au niveau de la mer), à gauche en bas

TRUJILLO, ville côtière du nord (700'000 habitants), à droite en bas

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HUANCAYO, ville des hautes terres à 3500m d’altitude (350'000 habitants), en bas à gauche

AGUAS CALIENTES, village du Machu Pichu (seulement 2000 habitants, et tellement plus de touristes !!!), à environ 2500m d’altitude, en bas à droite

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AREQUIPA, ville à 2000m d’altitude (1 mio d’habitants), en bas à gauche

PUNO, petite ville au bord du Lac Titicaca, à 4000m d’altitude (120'000 habitants), en bas à droite

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Et finalement, notre chère et tendre Cuzco, à 3300m d’altitude (350'000 habitants). On voit ici que le quadrillage est loin d’être parfait… j’imagine que la capitale inca fut plus difficile à prendre, et qu’il y avait déjà une structure de base. Ma théorie c’est que… pour compenser, ils ont implanté 4 églises autour de la plaza de Armas !!! Les fous ;)

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J’avais aussi cette photo (sans le plan) du village de Chachapoyas, dans le nord du pays.

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J’étais d’abord très critique quand à ces plazas de Armas (Noémie et Stephen en seront témoins !), marque des conquistadors espagnols, complètement à côté des populations indigènes locales. Et puis, pour ne pas rester sur mes impressions, j’en ai pas mal parlé avec Judith. Elle m’a dit que maintenant, dès qu’un village « se construit », tout le monde veut une place principale avec une église, comme un symbole de « modernité », faisant modèle sur les grandes villes du pays. Elle m’en parlait d’une manière très positive… j’imagine donc que c’est une manière de faire maintenant bien intégrée et apparemment appréciée. Mais ce n’est que mon avis, et je n’ai qu’un seul témoignage… Jugez-en donc par vous-même. Le reportage sera pour un prochain voyage ;)

8 octobre 2012

El Amor

IMG_2889(L’Amour)

Demain, je m’envole pour San Francisco, aux Etats-Unis. J’ai à nouveau peur du choc culturel… mais tout ira bien (du moins je l’espère !).

Avant de partir, j’ai tout entendu sur l’Amérique du Sud : partie la plus dangereuse du monde, ne pas partir seule en tant que fille, on va tout me voler, me violer, me tuer,… Que d’idées reçues.

Les 6 derniers mois de mon voyage sont la plus belle partie. L’Amérique du Sud est de loin mon plus grand coup de foudre. Biensûr qu’elle a des aspects négatifs, comme tout. Mais elle a quelque chose en plus. Chaque pays a ses particularités : la langue change un peu (du moins l’accent !), les traditions ne sont pas les mêmes, les standards de vie nonplus (la Bolivie est beaucoup plus pauvre que le Chili par exemple). Mais il y a une chose commune à tous les endroits que j’ai visités, sans exception : l’amour. Les gens s’aiment, se le disent et le montrent. Les mères aiment tendrement leurs enfants, les couples s’affichent main dans la main, s’embrassent à tous les coins de rue, les hommes sont fraternels, les femmes solidaires, les personnes plus âgées respectées pour leur expérience de la vie. Les gens s’aiment, s’entre aident, partagent ce qu’ils ont. Qu’ils aient beaucoup ou peu, peu importe.

IMG_3829modif (Amour est lumière)

Je ne peux pas vous en faire un roman, c’est vraiment un ressenti, un sentiment de bienêtre. Je pense que j’y ai appris à aimer l’être humain pour ce qu’il est, sans jugement, sans critère. Chacun ses qualités, chacun ses défauts, pas besoin de maquillage ni de lifting, les rides souriantes ont plus de charme. La norme c’est d’inviter le premier venu à manger chez soi, les bras grands ouverts… et très souvent de lui offrir l’hospitalité.

L’unité familiale est beaucoup plus présente que chez nous, les jeunes n’ont pas aussi peur de s’engager… (je suis la première visée^^) La vie continue et surtout, commence à deux.

Je rentre avec un portable en moins (ça aurait pu arriver à Genève aussi), mais le cœur plein de bons sentiments. Je vois déjà les moqueurs, oui je rentre « peace and love », mais sans dreadlocks ni rien du genre ;)

8 octobre 2012

Lima, otra vez

(Lima, encore une fois)

Il me restait deux semaines dans les alentours… j’hésitais entre retourner à Quito, rester à Lima (mon vol est ici), voyager encore un peu… Mais j’avais vu tous les endroits que je voulais voir, quelques amis sur Lima, j’ai donc décidé de rester et de faire un dernier cours d’espagnol. Le cours a été très bref mais ce fut une bonne occasion de poser mon sac… et de ralentir le rythme, en vue de préparer gentiment à atterrir. J’ai passé deux belles semaines, certes un peu longues, mais qui m’ont permis de me reposer, retrouver mes esprits et retrouver un rythme plus ou moins normal, me lever tous les matins, sans les nuits blanches dans les bus, sans chercher une chambre tous les deux jours. J’ai pensé, écrit, suis allée au cinéma, ai profité du bord de l’océan. Lima n’est définitivement pas si pire que ça. J’y termine cette partie de mon voyage, avec je l’avoue, un grand pincement au cœur.

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J’ai eu le plaisir de passer quelques moments avec Chloé et son copain qui étaient au Pérou en vacances. Pour ceux qui ne la connaissent pas, c’est mon acolyte de l’école primaire et du volley.

Voici quelques photos de Lima…

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6 octobre 2012

Un cuento suizo

Les voy a contar un cuento de mi pais... Tuve que escribir uno para mi clase. Como no conocía ninguno, busqué en internet y encontré este. Me interesó muchisimo !
 
IMG_8130LA MUERTE Y EL VINADOR
 
Habia una vez un vinador que decidio crear un vino muy sutil... Eligio un arbol de uva y durante 6 anos corto todas sus ramas asi que no habia frutas ni semillas. El séptimo año, dejó crecer el arbol solo. En otoño, las uvas tenían un olor muy dulce. Decidío compartir este vino raro con una persona muy especial: debía ser justa y igual. Empezó a buscar a esta persona...
Una madre le dijo que era igual con todos sus hijos... pero no lo era con los niños de su hermana.
Un juez le dijo que juzgaba a todas las personas con igualdad... pero errores de justicia existan.
Asi encontró a muchas personas diferentes, hasta que encontró a la muerte. Ella iba a buscar cada hombre sin ninguna diferencia. El viñador entendí que era la persona que estaba buscando. Abriendo la caja de vino, vío el nombre de la mujer que amaba sobre la lista de la muerte... pensó a una manera para salvarla.
Dijo a la muerte : "La gente dice que puedes transformarte en cualquier cosa, es verdad ?
- Claro, contestó la muerte, transformandose en un dragon.
- Y en araña?"
La muerte se transformó y el viñador la puso en la caja de vino. Ocultó la caja en su casa y se casó con la chica. Tuvieron niños y estuvieron muy felices.
Pero... sin la muerte, la población estaba muy vieja... Su esposa vieja estaba desabrida todo el tiempo. El viñador se puso a tomar todo el vino que tenía... incluido la caja de vino especial. Cuando salío la muerte, estaba tan furiosa que mató a toda la gente que cruzó en su camino. El viñador, su esposa y mucha gente de todas edades se murieron.
Asi se cuenta los efectos de la peste negra en mi pais !

 
Je vais vous conter un conte de mon pays (je dirais même plus: valaisan!!!)... J'ai dû en écrire un pour mon cours d'espagnol. Comme je n'en connaissais aucun, j'ai cherché sur internet et trouvé celui-ci (que j'ai réécrit en espagnol).
 
LA MORT ET LE VIGNERON
 
Il était une fois un vigneron qui décida de créer un vin très subtil... Il choisit une vigne et coupa les branches des jeunes ceps, si près du pied que la plante ne produisait rien. La 7e année, il la laissa pousser. En automne, les raisins avaient une odeur très douce. Il décida de partager ce vin rare avec une personne spéciale: celle-ci devait être juste et équitable. Il commença à chercher cette personne...
Une mère lui dit qu'elle était équitable avec chacun de ces enfants... mais elle ne l'était pas avec ceux de sa soeur.
Un juge lui dit qu'il jugeait chaque personne de manière juste... mais les erreurs judiciaires existent.
Ainsi, il rencontra plusieurs personnes très différentes les unes des autres. Jusqu'au jour où il rencontra la mort. Elle allait chercher chaque homme sans aucune distinction. Le vigneron compris qu'elle était la personne qu'il recherchait. En ouvrant le petit tonneau contenant le vin spécial, il vit le nom de celle qu'il aimait sur la liste de la mort... et chercha un moyen de la sauver.
Il dit à la mort : "les gens disent que tu peux te transformer en tout ce que tu veux, est-ce vrai ?
- Biensûr, lui répondit la mort tandis qu'elle se transformait en dragon.
- Et en araignée ?"
La mort se transforma en araignée et le vigneron l'emprisonna dans le tonneau. Il cacha le tonneau dans sa cave et épousa la femme qu'il aimait. Ils eurent beaucoup d'enfants et furent heureux durant de nombreuses années.
Mais... sans la mort, la population était devenue très vieille. Sa vieille femme était acariâtre tout le temps. Il se mit alors à boire tout le vin qu'il avait dans sa cave... y compris le tonneau spécial. Quand la mort sortit, elle était tellement furieuse qu'elle tua toutes les personnes qu'elle croisa sur son chemin. Le vigneron, sa femme et des gens de tout âge moururent.
 
Ainsi se racontent les effets de la peste noire dans mon pays !
 
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IMG_0724Moi, je vous dis "santé" !!!
Et en bon médecin qui se respecte... ne suivez pas mon exemple... évitez le verre en plastique !!!
 
PS: l'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération !!!
PS pour Daddy : hum...... c'était un verre d'eau, je t'assure ;)
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